IVG médicamenteuse Manon 26 ans a fait une IVG médicamenteuse il y a plus d’un an et c’est très dur pour elle.
IVG médicamenteuse
Manon 26 ans, J’ai fait une IVG médicamenteuse il y a plus d’un an et pour moi c’est très dur. Il n’y a pas un jour ou je n’y pense pas. « il » me manque. La grossesse me manque, mon « bébé ». Je ne le montre à personne, car personne ne me comprend réellement. Je suis détruite à l’intérieur, je regrette d’ailleurs tellement. Si je pouvais revenir en arrière je le ferai, je n’ai pas eu la force de le garder, je l’ai fais par pression et non par souhait.
Le moment était mal venu, mais ce bébé m’a apporté de la force, une sensation agréable. Si vous aussi vous vous posez des questions, il faut se poser les bonnes pour éviter les regrets. Maintenant les rapports avec mon nouveau copain sont difficiles. Puis être en contact avec des bébés ou des femmes enceintes me provoque un certain mal être. Suite à cette IVG médicamenteuse , j’ai perdue une partie de moi ! il y a des jours où ça peut aller et des jours où je suis effondrée. Je n’y arrive pas. J’ai passé ma date d’accouchement « prévue » il y a 4 mois. Je pourrais a ce jour tenir mon bébé de 4 mois dans les bras, le couvrir de bisous et de câlins. Et je n’arrive pas à passer autre chose.. Je reste bloquée ! Je suis dans une impasse, un tunnel et j’ai l’impression que la douleur ne partira pas, elle est si forte et si présente. Alors j’écris énormément ça m’aide malgré la douleur. La nuit, je fais sans arrêt des cauchemars de l’avortement (c’est même un mot que je ne prononce plus), c’est presque obsessionnel. Quand mon conjoint me parle d’enfant, j’ai peur. Je ne veux pas revivre une grossesse pour le moment.
Je n’arrive pas à passer à autre chose, et je ne « veux » pas oublier cette IVG médicamenteuse. Ma famille ne me comprends pas, j’ai même eu le droit à « tu es folle, ne compare pas les situations. Tu n’avais que presque 2 mois de grossesse ». Aussi, je ne souhaite à personne cela ! Merci à celles qui me liront et comprendront.