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Ma fille adolescente est enceinte

Mise à jour : 25/03/2025        Temps de lecture : 3 min

Lorsque vous  apprenez que votre fille adolescente est enceinte, cela peut être un choc et vous plonger dans l’embarras. C’est comme si tous vos espoirs et vos rêves de bonheur et d’épanouissement pour elle étaient brisés. C’est sans doute un cauchemar… Tout de suite les questions se bousculent : Que faire ? Qui est le père ? IVG ou pas ?

Notre article pour vous donner les clés pour faire face à cette situation délicate.


Garantir un cadre sécurisant à votre fille malgré son “erreur”

Souvenez-vous qu’elle est confrontée à une situation écrasante. Elle ne sait sans doute pas quoi faire. Elle doit se sentir seule et ne sait pas ce que vous pensez d’elle. Mettez-vous à sa place…  Montrez à votre fille que vous l’aimez ! Et quoi qu’il arrive, vous voulez son bien.  Peut-être ne le sait-elle pas ? Aussi, il ne faut pas hésiter à le lui rappeler !


Protéger votre fille des jugements et des pressions

Évitez que d’autres personnes puissent  blâmer cette situation. Évitez qu’elle subisse des pressions trop fortes.  Soyez disposé à l’écouter pour qu’elle se renseigne par elle-même sur toutes ses options possibles.


Qui est le père ?

Il importe de savoir qui est le père de l’enfant, le rencontrer, rencontrer ses parents s’il est mineur ou vit encore chez eux. Il ne faut pas hésiter à lui dire que cet enfant est arrivé par l’union de deux personnes. Il est donc aussi “concerné”. Il est même “responsable” de cet état. Il arrive souvent que les parents du garçon réagissent mal. A la différence de la future maman. Ils peuvent parfois inciter leur fils à fuir ses responsabilités. Mais en France, une mère peut demander à la justice de faire une reconnaissance de paternité. Il peut être judicieux, de le rappeler au “papa” comme à ses parents…


Prendre le temps de l’écoute et du recul

Il n’est peut-être pas facile pour vous de lui donner des « avis ». En plus, elle peut avoir des réticences à « recevoir » vos conseils. Pourtant, il est essentiel que votre fille puisse parler et livrer le fond de son cœur pour que la bonne décision soit prise. Une personne extérieure peut avoir plus de recul. Elle est aussi souvent plus écoutée. Nos écoutantes sont formées pour ce genre de situation et sauront répondre aux besoins de votre fille.

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Elle a 16 ans. Peut-elle faire une IVG seule ?

Même si vous penchez plutôt pour que votre fille  se fasse avorter, rappelez-vous qu’elle seule a le droit de faire le choix entre l’avortement ou « garder le bébé ». Selon la loi française, ni les parents, ni les médecins, ni les organismes sociaux ne peuvent exercer une contrainte sur une mineure.

Le code pénal français punit jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amendes (art 223-10 du code pénal) ceux qui provoquent ou tentent de provoquer un avortement chez une femme sans son consentement. Il est important que vous et votre fille compreniez bien les  implications de toutes les options.


Il ne faut pas prendre la décision pour votre fille, mais l’aider à trouver le meilleur choix pour elle-même. L’avortement n’est pas une option aussi facile qu’il y paraît.

Il est maintenant admis qu’une mineure puisse décider seule de faire ou non une IVG sans le consentement de ses parents.

La jeune femme peut décider de garder le secret vis-à-vis de ses parents et dans ce cas elle doit se faire accompagner d’une personne de son choix. Il est toutefois préférable pour les jeunes d’avoir la participation de leurs parents pour ces décisions importantes et les médecins ont le devoir moral d’inciter les jeunes patients à impliquer leurs parents.


L’entretien obligatoire avant IVG

L’avortement (IVG) dans l’esprit de la loi doit être en principe précédé d’une consultation psychosociale qui consiste en un entretien au cours duquel une assistance et des conseils appropriés sont apportés. La loi de  2001 la rend facultative pour les femmes majeures, mais elle reste obligatoire pour les mineures et une attestation doit leur être délivrée (art. L. 2212-4 CSP). La demande d’IVG doit être confirmée par écrit au minimum après l’expiration d’un délai de deux jours après l’entretien (art. L. 2212-5 CSP en vigueur au 1er mars 2017).


Poursuivre la grossesse, une possibilité à envisager ?

Si la grossesse se poursuit, il ne faut surtout pas penser que les études ou la carrière de votre fille sont finies. Les jeunes filles peuvent être plus motivées pour leurs études  pendant leur grossesse et même après. La loi française protège les femmes contre toutes formes de discrimination et en particulier celles en lien avec la grossesse. Une exclusion du lycée, d’une école ou de l’université n’est donc pas possible. Les enseignants ont pour mission et objectif de faire progresser les jeunes dans leurs études malgré d’éventuelles difficultés de santé ou familiales.

Parfois, quand un professeur ou un directeur d’établissement tente d’expliquer que l’école n’est plus un « environnement adéquat » pour une adolescente enceinte,  il faut que toutes les personnes concernées (élèves, parents, autorités scolaires, juristes) lui rappellent fermement les droits fondamentaux dont disposent les jeunes et le premier consiste à bénéficier du respect de leur libre choix. Notre centre Sos-IVG dispose de juristes qui peuvent vous conseiller gratuitement sur les procédures à suivre en cas d’atteinte aux droits.


De nombreuses jeunes femmes ont gardé leur enfant et ne le regrettent pas

En  conclusion, voici un des nombreux témoignages d’espérance de très jeunes femmes qui laissent un message sur notre forum : “Ne perdez pas espoir en vous-même ou en votre fille. Ce qui semblait sans espoir pour nous, a été comme « retourné ». Cela n’a pas été facile à certains moments, mais ça en a valu la peine. J’ai maintenant une merveilleuse relation avec ma fille. Je ne pouvais pas être plus fière d’elle maintenant…”

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