Madi : un grand sentiment de vide après une IVG par aspiration
Madi choisit l’IVG par aspiration car elle lui est présentée comme moins douloureuse
J’ai avorté il y a quelques jours par méthode chirurgicale. J’ai choisi cette méthode car l’on m’avait dit que « la douleur était plus faible que par médicaments », on m’a dit « que je ne sentirai rien » et que « à mon réveil, je n’aurai aucune image de mon avortement » …
Pourtant, après l’IVG, une autre douleur s’installe : une douleur morale
Mais on a « omis » de me parler de la douleur mentale que je ressens aujourd’hui… Aujourd’hui, je me sens mal, je pleure tous les soirs… j’étais à 2 mois de grossesse et mon ventre commençait à se former , je le touchais sans arrêt en me disant qu’il s’agissait de « mon bébé » … Mais sous la pression de mon entourage qui me disait sans arrêt que « je ne pouvais pas assumer un enfant » et que vu l’absence du père depuis l’annonce de la grossesse, je suis passée a l’acte … Aujourd’hui je m’en veux , je ressens un énorme vide , je touche mon ventre en me disant « qu’il n’y est plus là » et que plus jamais il ne sera la … J’ai une impression d’inachevé alors que tout est fini … Personne ne m’a parlé de cette douleur terrible !
Un appel aux autres femmes
En premier lieu aucun personnel médical que j’ai vu depuis mon premier rendez-vous ne m’a mis en garde. On aurait du me dire de réfléchir davantage… Me dire que l’IVG n’est pas un acte anodin !
On ne m’a pas préparé à ce vide terrible… Et aujourd’hui, je me sens très seule car il n’est plus là …
Vous êtes en demande d’avortement ? Vous hésitez ? Vous avez besoin de prendre du recul par rapport à votre entourage ? Vous avez subi une IVG et vous ressentez de la détresse ou un traumatisme ?
Notre association propose un accompagnement gratuit, anonyme et bienveillant, par téléphone ou SMS, pour échanger avec des écoutantes ou des femmes concernées.
Tous les témoignages rapportés sur IVG.NET sont authentiques. Aucun d’entre eux n’a été généré par IA ou inventé. Ces témoignages sont publiés avec l’accord de chacune des personnes concernées. Dans certains cas, le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat. Ces témoignages sont le reflet fidèle de la complexité et de la diversité des situations des femmes confrontées à l’avortement.