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Témoignage de Marine : Mon IVG médicamenteuse à 18 ans

Mise à jour : 26/09/2024        Temps de lecture : 5 min

Une grossesse inattendue à 18 ans

Marine, J’ai 18 ans et mon copain 20 ans, nous sommes ensemble depuis un an. En mai, je n’avais pas mes règles. Bizarre, je suis réglée comme une horloge. Je pense directement à une grossesse, j’en parle à mon copain sachant qu’il ne veut pas d’enfant ni maintenant, ni plus tard. On fait un test. Positif. J’en étais sûre.

Depuis toujours je m’étais dit que jamais je n’avorterai, mais je ne pensais pas que cela allait m’arriver aussi tôt. Mon copain m’a dit que c’était à moi de prendre la décision, on en a beaucoup parlé, je venais de savoir que j’étais prise en école de sage femme.


Un entourage bienveillant

Je décide donc de prendre rendez-vous pour m’informer sur l’ivg. Direction donc l’hôpital. En premier on voit la psychologue qui demande pourquoi nous sommes là. Je lui explique tant bien que mal entre mes sanglots… Elle me dit qu’il y a des solutions pour le garder, que ce n’est pas impossible, mais je ne pouvais pas choisir entre ma formation et mon enfant. Ensuite on enchaine avec l’échographie, il y avait une gynéco puis deux stagiaires qui étaient présents, tout se passe bien, un peu trop même car ils me disent tous de bien réfléchir, qu’en 1 semaine c’est trop tôt pour choisir.


Mais une décision difficile

Mais je ne voulais certainement pas d’ivg chirurgical, me connaissant je n’aurais pas remarqué que la grossesse avait été interrompue si je ne voyais pas le sang, enfin chacun sa vision des choses et moi il me fallait ça. J’étais tout de même effrayée par l’ivg médicamenteuse. Peur d’avoir mal, que ça ne se passe pas comme il faut. Le risque d’hémorragie n’est pas à prendre à la légère. On en reparle peu avec mon copain pendant cette semaine de réflexion mais il a toujours été à l’écoute. A un moment, il m’a même dit que si je voulais, on trouverait toujours une solution pour le garder.

Je vois beaucoup de témoignages qui parlent d’ivg sous contrainte, que cela vienne de la famille, du copain ou des gynécos. Moi j’ai eu tout l’inverse et je peux vous dire que c’est encore plus dur de prendre cette décision quand on vous dit de le garder. J’avais donc prévu un rendez vous « au cas où » pour la prise des premiers médicaments. J’y suis allée, la psychologue me redemande si je suis sûre, je signe les papiers et voilà, je prends les médicaments. Je fais les papiers avec la gynéco pour l’hospitalisation deux jours plus tard, le 20 mai. J’essaye de ne pas vraiment penser. J’agis comme un robot.


Qui conduit à une IVG éprouvante

Rentrée chez moi je me recroqueville, je reste seule malgré la présence de mon copain, je ne veux rien, ni parler ni manger. Premiers saignements : le lendemain soir, rouge et un peu de caillots (normal par rapport à ce que l’on m’a expliqué).

On arrive au RDV a 8h mais au bout d’une demi heure, je fais un malaise vagal, je sens l’expulsion, je déteste cette sensation. Enfin à 12h on peut sortir. On rentre, le week- end, je reste seule, à regarder des téléfilms et des reportages sur les femmes enceintes. La première semaine a été la plus dure, l’été arrivait j’ai arrêté d’y penser.


Un impact émotionnel et professionnel intense

Seulement depuis le 14 septembre je suis dans mon école de sage femme. Autant vous dire que tout n’est pas si bien que je pensais, car on a déjà commencer à parler d’avortement. A chaque fois que j’ai mes cours de soins à la mère et au nouveau-né, je ne me sens pas bien, comme si mon malaise vagal revenait. J’arrive à le maîtriser tant bien que mal … pour l’instant. Mais cela ne fait que deux semaines que j’ai commencé les cours. Je ne sais pas si je vais tenir et réussir . Et dans ce cas là j’aurais tout perdu : mon bébé et le métier qui me faisait rêver. Les filles vous savez, la plupart regrettent leur ivg, alors que je ne connais aucune maman qui regrette d’avoir fait naître son enfant.


Questions fréquentes sur l’IVG médicamenteuse

Quels sont les risques de l’IVG médicamenteuse ?

Les risques incluent des douleurs, des saignements abondants, et, dans de rares cas, une hémorragie. Un suivi médical est essentiel pour minimiser ces risques.

Lien article conséquences IVG médicamenteuse


Est-il normal de regretter une IVG ?

Oui, le regret est une réaction fréquente, surtout dans des contextes émotionnels ou professionnels complexes. Parler à un psychologue ou à un groupe de soutien peut aider.


Vous ressentez un mal-être après une IVG ? Trouvez du soutien

Si, comme Marine, vous traversez une période difficile après une IVG, sachez que vous n’êtes pas seule. Parler à d’autres femmes ou à des professionnels peut vous aider à surmonter cette épreuve. Notre association propose un accompagnement gratuit, anonyme et bienveillant par téléphone ou SMS.


Tous les témoignages rapportés sur IVG.NET sont authentiques. Aucun d’entre eux n’a été généré par IA ou inventé. Ces témoignages sont publiés avec l’accord de chacune des personnes concernées. Dans certains cas, le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat. Ces témoignages sont le reflet fidèle de la complexité et de la diversité des situations des femmes confrontées à l’avortement.

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