IVG ou pas ? Le témoignage de Léna sur sa grossesse surprise
Une grossesse inattendue
Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été confrontée à la question de l’avortement. Partager mon expérience n’est pas facile, mais j’ai promis à Pascale de laisser ce témoignage sur le site. Je tiens à la remercier pour le soutien moral qu’elle m’a offert lorsque j’étais submergée par l’angoisse face à mon avenir.
Je pensais avorter car ma grossesse n’était pas attendue et que j’étais étudiante, il me restait largement le temps de le faire car je n’en étais qu’à 6 semaines de grossesse, mais j’avais mal au cœur rien que d’y penser. De plus, il me restait plusieurs années d’études, et je tenais à les réussir. J’étais déchirée : je pleurais d’être enceinte, mais aussi à l’idée de ne pas pouvoir garder ce bébé.
Un cheminement intérieur
Je ne savais presque rien sur l’avortement. Dès que j’ai appris ma grossesse, je suis allée voir un généraliste pour obtenir des informations. J’étais totalement perdue et j’avais peur d’être jugée en tant que jeune étudiante enceinte. J’y suis allée la boule au ventre, mais le médecin m’a accueillie chaleureusement. Il m’a conseillé de peser le pour et le contre d’une grossesse, même inattendue, et m’a dit avec un sourire : « Un enfant, c’est toujours quelque chose de positif. » Ces mots sont restés gravés dans ma mémoire et m’ont accompagnée dans ma réflexion.
Lors de la prise de sang pour confirmer la grossesse, le technicien m’a dit d’un ton aimable : « Les dés sont lancés, à vous de jouer. » Contrairement à ce que je craignais, je ne me suis pas sentie jugée. Ces paroles m’ont marquée, car elles m’ont fait réaliser qu’un choix était possible, malgré ma situation. L’idée qu’il était possible malgré tout de garder ce bébé commençait à germer et je cogitais, mais je suis allée à mon rdv au Centre pour l’IVG.
Le rendez-vous au centre IVG
J’ai pris rendez-vous au Centre pour l’IVG, toujours angoissée, mais consciente qu’il me restait du temps pour décider si je voulais avorter ou non. La personne qui m’a reçue a senti mon hésitation et m’a orientée vers une assistante sociale pour m’informer sur mes droits si je choisissais de garder l’enfant. Cette rencontre m’a aidée à envisager une vie possible avec un bébé tout en poursuivant mes études.
Un choix assumé : garder le bébé
J’avais peur d’en parler à ma famille, craignant leur réaction. Pourtant, une nuit, tout est devenu clair : j’ai décidé de garder mon bébé. Cette décision m’a soulagée, même si de nouvelles inquiétudes, notamment matérielles et organisationnelles, ont surgi. J’avais l’impression d’être face à une montagne à gravir. Le soutien de Pascale (écoutante IVG.NET ) a été précieux à ce moment-là.
Une nouvelle vie : bébé et études
Malgré des circonstances loin d’être idéales, tout s’est bien passé. Mon bébé va bientôt avoir un an, et j’ai repris mes études peu après l’accouchement. Si je peux donner un conseil, c’est de décider par vous-même. C’est votre corps, votre vie. Personne ne doit influencer votre choix. Pour moi, le bébé était devenu trop important pour m’en séparer, et j’ai commencé à rêver de faire sa connaissance.
Mon message à celles qui doutent : décidez par vous-mêmes, mais n’hésitez pas à vous faire accompagner
Ce sont les paroles bienveillantes des professionnels de santé et de Pascale qui m’ont permis d’envisager de mener cette grossesse à terme. J’avais peur d’être jugée, peur de rater mes études, mais j’ai surmonté ces craintes. Mes proches m’ont soutenue, et je n’ai perdu aucune amie. Si vous êtes dans une situation similaire, parlez-en à des professionnels et à vos proches. N’ayez pas peur : ceux qui vous aiment seront là pour vous.
Tous les témoignages rapportés sur IVG.NET sont authentiques. Aucun d’entre eux n’a été généré par IA ou inventé. Ces témoignages sont publiés avec l’accord de chacune des personnes concernées. Le texte original de chaque témoignage a été intégralement conservé, mais dans un souci de clarté, des titres ont pu être ajouté par l’équipe ivg.net. Dans certains cas, le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat. Ces témoignages sont le reflet fidèle de la complexité et de la diversité des situations des femmes confrontées à l’avortement.

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