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Avortement chez les adolescentes : les impacts psychologiques révélés par une étude américaine

Avortement chez les adolescentes : impacts psychologiques révélés par une étude américaine
Mise à jour : 08/05/2025        Temps de lecture : 2 min

L’avortement chez les adolescentes est un sujet sensible mais dont certains aspects ne sont pas toujours suffisamment abordé. C’est le cas des conséquences psychologiques et émotionnelles de l’IVG chez les jeunes femmes de moins de 18 ans. Une étude nationale américaine, publiée dans la revue Journal of Youth and Adolescence, s’est intéressée à cette question et révèle que les adolescentes ayant recours à l’avortement sont plus susceptibles de développer des problèmes psychologiques par rapport à celles qui mènent à terme une grossesse non désirée. Cet article explore les conclusions de ces recherches et leurs implications.


Des risques psychologiques accrus après un avortement

Selon l’étude menée par le Dr. Priscilla Coleman, professeure de psychologie à Bowling Green State University, les adolescentes ayant avorté présentent des risques significativement plus élevés :

  • Cinq fois plus de chances de chercher une aide psychologique pour des troubles émotionnels.
  • Trois fois plus de risques de souffrir de troubles du sommeil.
  • Neuf fois plus de probabilité de consommer des drogues ultérieurement.

Ces résultats, basés sur des données collectées par le gouvernement fédéral américain en 1995 et 1996 auprès d’adolescentes âgées principalement de 15 à 19 ans, prennent en compte les antécédents psychologiques et les facteurs familiaux. Environ 76 % des adolescentes ayant avorté et 80 % de celles ayant accouché se situaient dans cette tranche d’âge.


Une étude rigoureuse qui défie les idées reçues

Le Dr. David Reardon, expert en psychologie post-avortement, souligne l’importance de cette étude. Contrairement à l’argument souvent avancé selon lequel l’avortement serait moins traumatisant que de mener à terme une grossesse non désirée, les données montrent que les adolescentes ayant accouché s’en sortent mieux sur le plan psychologique. Cette recherche prend en compte des variables clés, comme le caractère « désiré » ou non de la grossesse, renforçant ainsi sa crédibilité.

« Les faits vont à l’encontre des spéculations partisanes. Les adolescentes qui avortent présentent des taux plus élevés de maladies mentales et de problèmes comportementaux. » – Dr. David Reardon


Pressions sociales et conséquences de l’avortement

Selon l’Alan Guttmacher Institute, environ 25 % des avortements aux États-Unis concernent des jeunes de moins de 20 ans. Les adolescentes, souvent perçues comme « trop jeunes pour être mères », subissent fréquemment des pressions pour avorter. Un sondage de 2004, publié dans Medical Science Monitor, révèle que 64 % des femmes américaines ayant avorté se sont senties poussées à le faire. Ces pressions, combinées à des avortements parfois tardifs, augmentent les risques émotionnels et physiques.

Le Dr. Coleman note :

« Les adolescentes sont moins préparées à assumer une charge familiale, ce qui les pousse souvent vers l’avortement. Cependant, les conséquences négatives sont plus marquées lorsqu’elles se sentent contraintes. »


Comparaison avec les grossesses menées à terme

L’étude montre que les adolescentes qui choisissent de mener à terme une grossesse non désirée présentent moins de troubles psychologiques, tels que :

  • Dépression clinique
  • Anxiété
  • Toxicomanie
  • Comportements suicidaires
  • Symptômes de stress post-traumatique
  • Troubles du sommeil

Une étude néo-zélandaise, publiée en 2006 dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry, corrobore ces résultats. Elle démontre que même les adolescentes mentalement stables avant un avortement sont plus susceptibles de développer des troubles psychologiques par la suite, infirmant l’idée que ces problèmes préexistaient.


Une problématique persistante aux États-Unis

Bien que le taux de grossesses chez les adolescentes ait diminué aux États-Unis, le pays affiche toujours le taux le plus élevé parmi les nations développées. Chaque année, des milliers d’adolescentes font face à des grossesses non désirées, et les données suggèrent que l’avortement entraîne des conséquences plus graves qu’une grossesse menée à terme.

Le Dr. Coleman insiste sur la nécessité de poursuivre les recherches pour mieux comprendre ces impacts. Elle souligne également l’importance d’informer les jeunes femmes sur les risques psychologiques et émotionnels liés à l’avortement.


Conclusion : mieux informer pour mieux protéger

Les études scientifiques, rigoureusement contrôlées, convergent vers une conclusion claire : l’avortement chez les adolescentes comporte des risques psychologiques plus élevés que le fait de mener à terme une grossesse non désirée. Comme le souligne le Dr. Reardon, aucune recherche n’a démontré d’avantages significatifs à l’avortement par rapport à la naissance en termes de bien-être mental.

Pour protéger les adolescentes, il est crucial de les informer sur ces risques et de leur offrir un soutien adapté, qu’elles choisissent l’avortement ou la maternité. Les professionnels de santé et les décideurs politiques doivent s’appuyer sur ces données pour promouvoir des politiques de prévention et d’accompagnement.


Sources

  • Coleman, P. K. (2006). Resolution of Unwanted Pregnancy During Adolescence Through Abortion Versus Childbirth : Individual and Family Predictors and Psychological Consequences. Journal of Youth and Adolescence.
  • Rue, V. M., et al. (2004). Induced abortion and traumatic stress : A preliminary comparison of American and Russian women. Medical Science Monitor, 10(10) : SR5-16.
  • Fergusson, D. M., et al. (2006). Abortion in young women and subsequent mental health. Journal of Child Psychology and Psychiatry, 47(1) : 16-24.
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