Je souhaite déposer mon témoignage afin d’aider les femmes et surtout leur faire comprendre quelle est la détresse psychologique à laquelle elles s’exposent dans l’acte de l’avortement
IVG 18 ANS APRES
Je souhaite déposer mon témoignage afin d’aider les femmes et surtout leur faire comprendre quelle est la détresse psychologique à laquelle elles s’exposent dans l’acte de l’avortement. j’ai 41 ans et 18 ans de déni. J’ai deux enfants, mais maintenant je sais que j’en ai eu trois parce que le cœur d’une maman sait qu’il s’agit bien d’un enfant, un petit être blotti dans notre vente, normalement en sécurité. Hier ma fille de 14 ans a pris son petit frère de 19 mois dans ses bras et ils ont dansé dans la maison.
Je n’ai pas pu retenir mes larmes car, encore un pas vers l’évidence, il manque « cet enfant » que j’ai avorté dans cette fratrie. C’était ma première grossesse. Je suis sortie de ce déni il y a peu de temps, après la naissance de mon dernier. J’ai enfin compris cette douleur qui me rongeait de l’intérieur traduite par la colère, et plus récemment le vide. Je le porterai dans mon cœur toute ma vie… » il » s’appelle secrètement : « mon petit amour ». Mais où est-il ?… dans la lumière ? Où es-tu mon enfant maintenant ?
Depuis, que je suis sortie de ce déni, je pense à lui tous les jours en pleurant. C’était mon enfant et je l’aime. Bien sûr qu’il y avait des raisons tangibles à mon passage à l’acte, (une relation interdite dans le travail avec un homme marié qui attendait déjà un enfant…). Mais après 18 ans, on sait que ces raisons n’étaient pas encore suffisantes puisqu’un enfant « etait là » …
J’ai 41 ans, mais c’est une douleur incommensurable que je traverse. J’ai perdu un enfant…