Claire, 33 ans, tout a basculé après son IVG il y a deux ans
J’avais choisi l’IVG car nous étions dans une situation délicate
Je peux dire qu’aujourd’hui je suis une mère criminelle avec la complicité de l’État ! En février 2012, j’apprends que je suis enceinte de 5 semaines.
J’ai à l’époque une petite fille de 3 ans, (5 ans aujourd’hui). Je suis dans la difficulté financière. Mon conjoint et moi-même nous ne nous en sortons pas. Dettes, factures qui s’accumulent, huissiers.
Je pense à l’IVG par peur de ne pouvoir élever cet enfant dans de bonnes conditions. Je ferai donc cet IVG courant février 2012. J’ai senti mon bébé mourir…
Mais ma vie est devenue un enfer
Ma vie est devenue un enfer depuis que j’ai commis l’irréparable. Rien ne remplace la perte d’un enfant. C’est le vide. De plus ma décision a été égoïste car je prive ma fille d’un petit frère où d’une petite sœur. Des moments de bonheur brisés à jamais. Mon couple a volé en éclat. Et aujourd’hui je tente de me reconstruire seule avec ma fille.
C’est une souffrance, un fardeau que je porte chaque jour.
Mon message aux autres femmes
Ne faites pas comme moi ! Un œuf, un embryon, un “amas de cellules” reste avant tout notre bébé, notre enfant.
A l’hôpital rien n’est fait pour nous en dissuader…Notre futur bébé n’est qu’un “objet” vivant et l’on décide pour lui SA VIE ou SA MORT ! C’est horrible ! Si ma mère (ou la vôtre) avait procédé de la même manière que moi, si elle m’avait tué étant embryon, je ne serais pas là et vous non plus…
Vous êtes en demande d’avortement ? Vous hésitez ? Vous avez besoin de prendre du recul par rapport à votre entourage ? Vous avez subi une IVG et vous ressentez de la détresse ou un traumatisme ?
Notre association propose un accompagnement gratuit, anonyme et bienveillant, par téléphone ou SMS, pour toute femme en demande d’IVG ou ayant subi une IVG. Nos écoutantes sont formées pour ces situations.
Tous les témoignages rapportés sur IVG.NET sont authentiques. Aucun d’entre eux n’a été généré par IA ou inventé. Ces témoignages sont publiés avec l’accord de chacune des personnes concernées. Dans certains cas, le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat. Ces témoignages sont le reflet fidèle de la complexité et de la diversité des situations des femmes confrontées à l’avortement.