Elisa, 25 ans, une IVG douloureuse pour préserver sa relation
Je veux partager mon expérience pour qu’elle puisse aider d’autres femmes
Je ne viens pas ici pour avoir des critiques ou autres, mais juste pour parler avec d’autres femmes qui ont subi une IVG tardive (10 -12 semaines de grossesse). J’ai 25 ans, le papa 27 ans. Le 1er septembre j’apprends que je suis enceinte, confirmé par la suite par une prise de sang. Donc avant de le dire au « papa », heureuse, j’ai donc décidé d’attendre le 16 septembre pour le lui annoncer, car c’était son anniversaire. Arrive le 16 septembre, je pensais que sa réaction allait être joyeuse, ouverte. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.
En désaccord complet avec le papa
J’étais forcément très triste, j’ai donc laissé le temps s’écouler en pensant qu’il changerait d’avis, mais malheureusement non… Les semaines passèrent et les premiers symptômes se font sentir, (nausée, petite envie de bonbons, et aussi beaucoup de fatigue). Mon conjoint lui reste sur ces positions. Dialogue de sourd, il ne veut rien savoir ! Pour lui c’est une IVG quitte à aller à l’étranger, il s’en fout totalement.
Un malaise grandissant à l’approche de l’intervention
Seulement voilà l’intervention approchant, (le 14 novembre donc lundi) je ne vais absolument pas bien, je pleure beaucoup, j’essaye de dialoguer avec mon homme, mais cela n’est pas possible. Je suis très triste que mon entourage ne comprenne pas sa décision, et il en a d’ailleurs pas parlé à sa maman (qui sera évidemment de son côté, je le pense).
Mon seul appui étant mon conjoint, je me résous à avorter
Moi je n’ai pas d’amie ou de personne à qui me confier, tout simplement. Mais j’aime mon conjoint donc « par amour » pour lui je vais le faire …. Mais je garde un petit espoir qu’il peut encore changer d’avis… Puis je fais ce message, pour toi, mon bébé : « Sache que je t’aimerais toujours, ton papa n’étant pas prés et qui n’y a soi-disant pas la situation pour lui, m’a demandé de t’enlever. Moi je me suis très attachée à toi, hé oui je t’ai vu aux échographies, tu n’as rien demandé sauf d’être aimé. Maman t’aime mon petit ange. J’aimerais faire un électrochoc à ton papa, mais je n’arrive pas à m’y prendre. Voilà sache que d’où tu seras, je t’aimerais très fort mon amour. «
Mais les conséquences sont lourdes à porter
Voilà, sachez que l’IVG peut être très dur à supporter. D’autres femmes ont sûrement été dans ma situation (et y sont je le pense actuellement), sachez que nous pouvons nous soutenir.
Si des personnes ont des conseils pour faire des électrochocs à nos hommes, qui ne veulent pas de leurs bébés, je suis preneuse. En tout cas, je pensais que ce bébé arrivant juste avant l’anniversaire de mon conjoint était un cadeau du ciel. Mais aussi un signe car nous traversons une période de notre vie très difficile, mais bon j’ai l’impression que je suis la seule à penser ça !
Si vraiment je pensais qu’il n’en voulait pas, j’aurais pris toutes les précautions nécessaires, car vivre cela s’avère être un enfer pour moi…
Vous êtes en demande d’avortement ? Vous hésitez ? Vous avez besoin de prendre du recul par rapport à votre entourage ? Vous avez subi une IVG et vous ressentez de la détresse ou un traumatisme ?
Notre association propose un accompagnement gratuit, anonyme et bienveillant, par téléphone ou SMS, pour échanger avec des écoutantes ou des femmes concernées.
Tous les témoignages rapportés sur IVG.NET sont authentiques. Aucun d’entre eux n’a été généré par IA ou inventé. Ces témoignages sont publiés avec l’accord de chacune des personnes concernées. Dans certains cas, le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat. Ces témoignages sont le reflet fidèle de la complexité et de la diversité des situations des femmes confrontées à l’avortement.