IVG sous contrainte
Cindy 25 ANS. Voici mon témoignage d’une IVG que je regrette tous les jours..
En couple depuis plusieurs années, j’ai appris que j’étais enceinte à 1 mois de grossesse… Quand je l’ai annoncé à mon conjoint, c’était clair pour lui : je devais avorter, la question ne se posait même pas !!
Je traversais une période très difficile durant laquelle je n’étais pas très lucide …donc je me suis laissée convaincre par l’option de l’IVG bien malgré moi !!
Avec du recul, je serais la première à dissuader qui que ce soit de choisir cette option tellement j’ai souffert..
On entends beaucoup de propos »rassurants » par les »pro IVG » que ce soit sur la douleur (physique ou psycho), sur l’accompagnement, les risques soit disant inexistants etc..
Évidemment tout cela est faux ! La douleur physique est tout ce qu’il y a de plus horrible !
On m’avait dit que c’était la solution…. la plus »simple » et rapide …donc sous la pression continuelle de mon conjoint de l’époque, je me suis retrouvée à voir un médecin peu scrupuleux et qui m’a donné les comprimés sans la moindre consultation en me disant : »Ben prenez du Doliprane et si ça ne va pas : appelez les pompiers » !
Une fois seule chez moi, quand est venu le moment de prendre les fameux comprimés , il est clair que la douleur physique est tout ce qu’il y a de plus horrible…
J’ai passé des heures à clairement agoniser, pliée de douleurs, avec de la fièvre et des vertiges non stop sans le moindre soutient médical … J’ai appelé le médecin qui m’a simplement dit que c’était passager, de prendre un nouveau Doliprane et d’aller me reposer…
Une fois cette épreuve passée je me suis dit que c’était bon… que c’était fini , sauf que, pas du tout …ça n’a pas marché !!
Lors d’un contrôle 10 jours plus tard , il est apparu que la grossesse était toujours évolutive..
Quand mon conjoint l’a su, il a lui même pris RDV à l’hôpital en urgence pour une IVG chirurgicale , sans même me laisser le temps de réaliser !! Une fois là bas, tout le monde parle d’une période de réflexion etc,…
C’est encore une fois faux, personne ne m’a proposé de suivi psychologique comme on peut le dire , ou encore moins de délai légal de réflexion, tout c’est enchaîné sans même me laisser le temps de réaliser.
On m’a même dit , que de toutes façons avec les comprimés que j’avais pris, la grossesse était toujours évolutive ….mais que ça n’arriverait jamais à terme…. donc le plus raisonnable était de faire la chirurgie…( curetage?)
Le jour de l’opération arrive et là encore tout va très vite,
j’ai eu des complications avec une chirurgie qui a duré plus de 2 h (alors qu’on m’avait assuré que c’était l’affaire d’un petit quart d’heure tout au plus…) et grosse hémorragie alors qu’on m’avait assuré qu’il n’y avait jamais de complication sur ce genre d’acte, que c’était rapide et sans risque etc..
Ils ont même utilisé le mot »bénin » pour qualifier cet acte horrible !..
Quelques heures après on me redonne simplement du Doliprane , et puis : » Rentrez chez vous et si ça ne va pas revenez nous voir » !
Je me suis retrouvée avec une très importante anémie suite à l’hémorragie au bloc, épuisée à ne même plus pouvoir sortir sans être prise de vertiges,
J’ai été en dépression et avec absolument aucun suivi médical, ni même soutient de mon ex conjoint.
Le temps passe, mais il n’y a pas un jour durant lequel je ne pense pas à ce petit être qui devrait déjà être né au moment où j’écris ces lignes,
Je ne sais pas si mon témoignage pourra aider quelqu’un, mais si ma « petite » expérience permet de dissuader au moins une seule fille de ne pas faire la même erreur que moi, alors ce serait déjà énorme.