IVG médicamenteuse en France
IVG médicamenteuse
Les délais de l’IVG médicamenteuse ? L’IVG médicamenteuse se pratique habituellement avec des delais différents en fonction des lieux envisagés :
- si elle a lieu à domicile, c’est généralement jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse que l’on peut y recourir. Celà signifie que c’est 7 semaines après le début des dernières règles que l’acte peut avoir lieu.
- si elle a lieu dans un établissement de santé, la date limite est en principe fixée à la 7ème semaine de grossesse (c’est à dire 9 semaines après le début des dernières règles).
Où a lieu l’IVG médicamenteuse ?
L’IVG médicamenteuse a lieu
- soit à domicile, sans avoir recours à l’hospitalisation. L’opération se produit toujours avec l’intermédiaire d’un médecin ou d’une sage-femme.
- soit à l’hopital
Comment se passe un avortement médicamenteux ?
L’IVG médicamenteuse se déroule en 3 étapes :
- une consultation médicale préalable
- deux prises de comprimés différents, à 24 h ou 48 h d’intervalle
- une visite de contrôle pour vérifier que la grossesse est bien interrompue
Quelles sont les étapes avant l’IVG médicamenteuse ?
Une ou deux consultations médicales doivent avoir lieu :
- La première se fait chez le médecin ou la sage-femme de votre choix. Lors de cette consultation, le soignant vous informe sur les différentes méthodes d’interruption de grossesse et réalise un examen clinique.
- La seconde consultation se fait auprès du médecin ou de la sage-femme qui réalisera votre IVG. Ce dernier vous décrit en détail le déroulement de l’interruption de grossesse médicamenteuse puis procède à un nouvel examen médical.
Si vous êtes mineure, en plus de ces deux consultations, un entretien psycho-social est obligatoire. Vous pouvez également bénéficier de cet entretien si vous êtes majeure et que vous en ressentez le besoin.
Il faut aussi détecter une éventuelle grossesse extra-utérine, voir l’article sur les contre-indication pour l’IVG médicamenteuse.
La prise de médicaments pour l’IVG médicamenteuse
Il faut prendre deux médicaments différents pour l’IVG médicamenteuse
- Le mifépristone, qui est une pilule abortive. Ce médicament est pris par voie orale en présence du médecin ou de la sage-femme, au cours d’une consultation.
- La prise du misoprostol, par voie orale. Ce médicament est pris soit en consultation soit à votre domicile.
Quels sont les effets des médicaments ?
Le mifépristone
Il interrompt la grossesse en réalisant trois actions différentes
- il bloque l’action de la progestérone, l’hormone qui maintient la grossesse
- il favorise les contractions de l’utérus
- il provoque l’ouverture du col utérin
Attention : lors de cette première étape, des saignements plus ou moins abondant peuvent survenir. Ils ne signifient cependant pas que la grossesse est arrêtée. Il est donc indispensable de se rendre à la consultation suivante.
Dans certains cas exceptionnels, l’œuf est évacué à ce stade.
Le misoprostol
Il augmente les contractions et provoque l’interruption de grossesse
- Dans 60 % des cas, l’avortement se produit dans les 4 heures suivant la prise du misoprostol.
- Dans 40 % des cas, l’avortement a lieu dans les 24 h à 72 heures suivant la prise du misoprostol.
Les contractions utérines induisent des douleurs qui ressemblent à celles des règles, parfois plus fortes et qui peuvent être réduites grâce à la prescription d’antalgiques.
Des saignements peuvent parfois se produire très vite après la prise du misoprostol, parfois plus tardivement. Ils durent généralement une dizaine de jours.
A quoi sert la visite de contrôle ?
Cette visite de contrôle a lieu entre 14 à 21 jours après la première prise de médicament. Cette visite est nécessaire pour vérifier que la grossesse est interrompue et s’assurer de l’absence de complications.
L’interruption de la grossesse est généralement contrôlée par un examen médical, souvent complété par une échographie ou un examen sanguin. Si la grossesse se poursuit, il est possible de recourir à l’avortement chirurgical. Toutefois de nombreuses femmes decident de ne plus interompre leur grossesse. C’est un droit absolu de la femme de rester à ce stade.
Si votre groupe sanguin est Rhésus négatif, vous recevez une injection de gamma-globulines anti-D pour éviter des complications lors d’une prochaine grossesse. Pensez donc à vous munir de votre carte de groupe sanguin.
IVG médicamenteuse et entretien psycho-social
A la suite de l’interruption de grossesse, le médecin ou la sage-femme vous proposera d’avoir recours à un entretien psycho-social. Cet entretien
- n’est pas obligatoire
- est proposé que vous soyez majeure ou mineure
- a pour objectif de parler avec vous de votre situation si vous en ressentez le besoin
Où l’IVG médicamenteuse est-elle pratiquée ?
Elle est réalisée par un médecin ou une sage-femme ayant signé une convention avec un établissement de santé et se déroule sous plusieurs conditions :
• Votre situation médicale doit permettre l’avortement médicamenteux.
• Vous pouvez vous rendre dans un délai raisonnable dans l’établissement de santé avec lequel le médecin ou la sage-femme est en relation (trajet de l’ordre d’une heure maximum).
• Vous pouvez être accueillie à tout moment par cet établissement de santé.
Cette méthode exige un suivi vigilant de votre part lors de chaque étape, ainsi qu’une connaissance précise du déroulement de l’IVG. Celui-ci vous sera décrit par le médecin ou la sage-femme, qui vous remettra également un document explicatif du protocole que vous devrez respecter.
Lors de la première prise du médicament, le médecin ou la sage-femme :
• Vous donne des informations détaillées sur les effets secondaires possibles et la conduite à tenir.
• Vous indique les coordonnées précises du service de l’établissement de santé dans lequel vous pouvez vous rendre si nécessaire.
• Vous remet une fiche de liaison contenant les éléments utiles de votre dossier médical, que vous remettez au médecin de ce service si nécessaire.
• Vous prescrit des médicaments contre la douleur.
• Vous informe des suites normales de l’IVG et des troubles qui peuvent survenir.
Quels sont les effets de l’IVG médicamenteuse ?
La HAS (Haute Autorité de Santé) rappele que les effets indésirables les plus fréquents dans les études cliniques après IVG médicamenteuse sont:
- Des douleurs pelviennes, métrorragies, nausées, vomissements et diarrhée.
- Des saignements utérins abondants qui nécessite un curetage hémostatique jusqu’à 5 % des cas
- Des événements rares mais graves ont été signalés, principalement lors d’utilisations hors AMM de spécialités contenant du misoprostol :
- chocs toxiques et chocs septiques après administration par voie vaginale de comprimés destinés à la voie orale ;
- infarctus du myocarde,
- accidents vasculaires cérébraux, principalement après des doses supérieures à celles figurant dans l’AMM.
IVG médicamenteuse en France : en synthèse
Pourquoi les médecins francais outrepassent les délais recommandés de l’IVG médicamenteuse ? La raison principale en est que c’est la méthode la plus « simple » pour le médecin. Beaucoup de medecins ne souhaitent pas étre confrontés à l’acte chirurgical dans lequel ils sont beaucoup plus impliqués tant au niveau de leur responsabilité professionnelle que dans leur affectivité (les médecins doivent osculter les « débris » placentaires et donc le foetus…).
Mais est-ce vraiment pour le bien de femme que l’IVG médicamenteuse est tant « mise en avant » en France ?
- Notre conseil : Si vous pensez être à la « limite » des délais, interrogez-vous et surtout n’hésitez pas à nous téléphoner au 0.800.202.205 pour dialoguer.