Bien qu’elle soit aujourd’hui très médicalisée, l’IVG n’est pas un acte anodin. Même pratiquée dans les meilleures conditions, elle affecte le psychisme de la femme au plus profond d’elle-même car cet acte médicalisé ne guérit pas une affection mais arrête un processus de vie déjà enclenché et distinct de celui de la mère. Dans toutes les civilisations, la fécondité chez la femme en âge de donner la vie est une promesse de maternité et donc de joie.Guérir du syndrome post-ivg. Bien qu’elle soit aujourd’hui très médicalisée, l’IVG n’est pas un acte anodin. Même pratiquée dans les meilleures conditions, elle affecte le psychisme de la femme au plus profond d’elle-même car cet acte médicalisé ne guérit pas une affection mais arrête un processus de vie déjà enclenché et distinct de celui de la mère. Après avoir subit un avortement, la femme éprouve des sentiments contradictoires. Elle fait souvent un déni complet du processus de vie qui l’habitait
Comment guérir du syndrome post-IVG ?
Bien qu’elle soit aujourd’hui très médicalisée, l’IVG n’est pas un acte anodin. Même pratiquée dans les meilleures conditions, elle affecte le psychisme de la femme au plus profond d’elle-même car cet acte médicalisé ne guérit pas une affection mais arrêt un processus de vie déjà enclenché et distinct de celui de la mère. Dans toutes les civilisations, la fécondité chez la femme en âge de donner la vie est une promesse de maternité et donc de joie.
Après avoir subit un avortement, la femme éprouve des sentiments contradictoires. Elle fait souvent un déni complet du processus de vie qui l’habitait: L’embryon n’est qu’un amas de cellule, Ce n’était pas une personne parce qu’il n’y avait pas de projet parental. C’est mon corps, c’était donc « mon droit » et je ne reconnais à personne le droit de décider à ma place. Elle invoque encore le fatalisme et le déterminisme: Je ne pouvais pas faire autrement, Je n’avais pas le choix, J’y ai été contrainte, C’est à cause de mon ami, de mes parents, de ma situation économique, etc.…
Dans ces deux cas on retrouve d’abord la tentative de justification de l’acte. La justification est une attitude fondamentalement humaine. Mais l’explication, le lien de causalité ne doit pas priver l’agir humain de sa dimension responsable qui fait aussi sa grandeur et sa valeur. Les circonstances dans lesquelles est accompli habituellement un acte, atténuent la responsabilité des personnes. Mais cela ne retire pas pour autant le sentiment de culpabilité qui ronge la personne et provoque un véritable mal-être. Le sentiment de culpabilité est une réalité psychologique que l’on trouve à un degré plus ou moins fort dans le psychisme de chaque l’être humain.
Le poids des structures sociales, regligieuses ou culturelles qui peuvent être « culpabilisantes » n’expliquent que très partiellement la notion de culpabilité. Pour beaucoup de psychologues, ce sentiment lorsqu’il n’est pas de nature névrotique (ou disproportionnée) est sain et ne doit pas être refoulé. Wanda Poltawska, psychiatre à Cracovie, a constaté que l’avortement entraine souvent, à des degrés divers, et pas toujours immédiatement (souvent à l’occasion d’événements postérieurs), des troubles psychiques et que, contrairement à ce qu’on prétend, le sentiment de culpabilité ressenti n’est pas lié à des pressions extérieures, sociales ou religieuses. Ainsi au Japon, où l’avortement est depuis longtemps autorisé, les femmes, (qui ne sont pourtant pas chrétiennes), développent ce sentiment. Pour décharger leur conscience, un « temple des enfants » a été construit où elles apportent les restes de leurs enfants avortés et y font des pèlerinages à caractère pénitentiel. W. Poltawska explique cela par les racines qui sont au plus profond de la nature humaine et surtout féminine. Car l’enfant est un mystère profond de la vie et une femme est profondément impliquée dans ce mystère qu’elle en soit consciente ou non.
L’auto-justification excessive de l’IVG empêche celle qui s’y livre à comprendre « en vérité » l’acte commis. L’interprétation qu’elle recherche en est faussée. Il est difficile dans ces conditions de commencer une démarche de guérison. Les tentatives de déculpabilisation fondées sur des axiomes qui tendent à nier le caractère « bénéfique » de ce sentiment ne libèrent pas pour autant la personne, mais l’enferment sur elle-même et tendent à refouler inutilement sa culpabilité. Pour atténuer son mal-être la femme va devoir assumer son acte. En se confiant à des psychologues, des praticiens, elle pourra exprimer sa souffrance. Par contre la banalisation sociale de l’avortement entretient cet enfermement et retarde la guérison. Actuellement, l’expression d’une douleur post-avortement est difficile car elle tend à devenir un « interdit social » ; un nouveau tabou. On constate une forme de conspiration du silence. Les médecins et même les conjoints sont peu à l’écoute et sont sourd de la souffrance de femme après l’IVG qui est vécue dans la solitude. C’est pourquoi un accompagnement est souvent nécessaire, pour autoriser une vraie prise de conscience, permettre de surmonter les dénis et faire un travail de deuil.
Plusieurs formes de traitement existent. En particulier les thérapies de groupe qui, permettent à la femme de comprendre ce qui se passe en elle, de parler de ce qu’elle a ressenti dans un groupe où la solidarité estompe son isolement. Les spécialistes de l’accompagnement de ces femmes recommandent deux principes : la clarté, pour ne pas faire obstacle à la prise de conscience indispensable, et l’absence de jugement. Seule une offre chaleureuse et optimiste d’aide désintéressée peut être utile. Si vous souhaitez connaître des adresses d’association qui organisent ces groupes ou des praticiens qui consultent individuellement. Vous pouvez nous téléphoner au 0.800.202.205 ou nous écrire sur notre formulaire contact.