Ma partenaire est enceinte. C’est un choc : que faire ? Recourir à l’IVG ?
Ma partenaire est enceinte …
Cette nouvelle est pour vous peut-être un choc et vous pouvez avoir de la colère pour ce qui est arrivé. Vous voudriez sans doute «faire quelque chose» pour elle. Quoi que vous fassiez, votre attitude face à cette situation aura une incidence sur votre partenaire.
Que puis-je faire ?
Découvrez ce que votre partenaire attend de vous dans cette situation.
Beaucoup d’hommes ont souvent une vision réductrice sur la façon d’aider leur partenaire face à une grossesse non planifiée. Un premier réflexe est souvent de dire : « Quoi que tu fasses, je vais te soutenir ». Cela semble positif, mais votre partenaire peut l’interpréter comme « C’est ton choix et je ne veux pas prendre la responsabilité de ce qui arrive ». Certaines femmes pourraient se réjouir d’une attitude qui semble les laisser libres. Mais pour d’autres, le processus de décision devient plus difficile par la suite.
Peu de femmes souhaitent faire le choix de mener ou non une grossesse, seules, sans le soutien de leur partenaire. La plupart recherchent un soutien. Lorsqu’il y a des divergences, cela peut causer des tensions et des conflits. Respectez le choix de votre partenaire autant que vous en êtes capable.
- Dites à votre partenaire ce que vous pensez honnêtement de la grossesse. Ne pensez pas qu’elle connaît parfaitement votre position. Soyez clair mais ne faites pas de pression.
- Votre partenaire a le droit de prendre une décision en connaissance de cause. Vous pouvez l’aider à rechercher et examiner les informations disponibles sur toutes les options.
Quels sont mes droits ?
En tant que futur père, même si vous êtes marié, vous n’avez pas le droit de contraindre votre partenaire ou votre épouse à faire une IVG. Vous devez donc accepter la décision de votre partenaire. Le code pénal français punit jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amendes (art 223-10 du code) ceux qui provoquent ou tentent de provoquer un avortement chez une femme sans son consentement. Un exemple célèbre est celui de la condamnation de Cheb MAMI à une lourde peine de prison. Le chanteur franco-algérien Cheb Mami a été condamné le 3 juillet 2009 à cinq ans de prison ferme pour des violences infligées en 2005 à son ex-compagne, qu’il voulait voir se faire faire un avortement. Il encourait une peine de dix ans d’emprisonnement, et sept ans avaient été requis lors du procès.
Vous aurez par contre le droit de reconnaître votre enfant et d’avoir un droit de visite même si vous êtes séparé de votre compagne. En contre partie, vous aurez le devoir de porter assistance à votre enfant jusqu’à sa majorité sous forme d’une pension alimentaire.
Qui peut m’aider ?
Quelle que soit votre situation, il est sans doute utile d’en parler avec quelqu’un qui n’est pas impliqué comme vous. Vous pouvez nous appeler pour parler à un conseiller compétent en toute confidentialité.