Ma fille adolescente est enceinte . Cela a ete probablement été pour vous un choc Cela vous plonge dans l’embarras. vos espoirs et vos rêves sont brisés. un cauchemar …Il importe de savoir qui est le père de l’enfant, . Il est même « responsable »
Ma fille adolescente est enceinte
IVG ou pas ?
Lorsque vous vous apercevez que votre fille adolescente est enceinte, cela est probablement pour vous un choc et une déception. Cela vous plonge dans l’embarras. C’est comme si tous vos espoirs et vos rêves pour son avenir étaient brisés. C’est sans doute un cauchemar …
Comment faire face ?
Il importe de savoir qui est le père de l’enfant, le rencontrer, rencontrer ses parents s’il est mineur ou vit encore chez eux. Il ne faut pas hésiter à lui dire que cet enfant est arrivé par l’union de deux personnes. Il est donc aussi » concerné ». Il est même « responsable » de cet état. Il arrive souvent que les parents du garçon réagissent mal. A la différence de la future maman. Ils peuvent parfois inciter leur fils à fuir ses responsabilités. Mais en France, une mère peut demander à la justice de faire une reconnaissance de paternité. Il peut être judicieux, de le rappeler au « papa » comme à ses parents… Sachez enfin que l’avortement est toujours traumatisant pour une adolescente. Votre médecin de famille sera sans doute de bon conseil. il n’a pas beaucoup de temps à consacrer à votre fille. Mais il sera utile de prolonger cet entretien avec une écoutante qualifiée. Notre service gratuit propose des associations avec qui elle pourra parler librement et anonymement de sa situation.
Que dire à ma fille sur l’IVG ?
Il n’est peut-être pas facile pour vous de lui donner des « avis ». En plus, elle peut avoir des réticences à « recevoir » vos conseils. Sachez qu’une personne extérieure a plus de recul. Elle est aussi souvent plus écoutée. Aussi, vous pouvez vous appuyer sur nos écoutantes et lui conseiller de nous téléphoner.
Souvenez-vous qu’elle est confrontée à une situation écrasante. Elle ne sait sans doute pas quoi faire. Elle doit se sentir seule et ne sait pas ce que vous pensez d’elle. Mettez-vous à sa place… Montrez à votre fille que vous l’aimez ! Et que quoi qu’il arrive, vous voulez son bien. Peut-être ne le sait-elle pas ? Aussi, il ne faut pas hésiter à le lui rappeler !
Évitez que d’autres personnes puissent blâmer cette situation. Evitez qu’elle subisse des pressions trop fortes. Soyez disposé à l’écouter pour qu’elle se renseigne par elle-même sur toutes ses options possibles. Appelez-nous pour qu’elle puisse dialoguer en confiance et être orientée.
Elle a 16 ans. Peut-elle faire une IVG seule ?
Même si vous penchez plutôt pour que votre fille se fasse avorter, rappelez-vous qu’elle seule a le droit de faire le choix entre l’avortement ou « garder le bébé ». Selon la loi française, ni les parents, ni les médecins, ni les organismes sociaux ne peuvent exercer une contrainte sur une mineure. Le code pénal français punit jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amendes (art 223-10 du code pénal) ceux qui provoquent ou tentent de provoquer un avortement chez une femme sans son consentement. Il est important que vous et votre fille compreniez bien les implications de toutes les options.
Il ne faut pas prendre la décision pour votre fille, mais l’aider à trouver le meilleur choix pour elle-même. L’avortement n’est pas une option aussi facile qu’il y paraît. Bien que les jeunes mineurs de moins de 18 ans ne soient pas autorisés à décider seuls d’un traitement médical sans le consentement des parents, la Déclaration sur les Droits du Patient (AMM 1981-1995) rappelle que « toute personne a droit à une éducation sanitaire lui permettant de prendre une décision éclairée sur sa santé et les services de santé disponibles » . Ainsi, il est maintenant admis qu’une mineure puisse décider seule de faire ou non une IVG sans le consentement de ses parents.
Avant 2001, la mineure non émancipée ne pouvait obtenir une IVG que si l’un de ses parents y consentait. C’était déjà un assouplissement des règles de l’autorité parentale, car un acte grave exige, en principe, un double consentement parental. La loi du 4 juillet 2001 sur l’IVG maintient le principe de l’autorité parentale mais prévoit une exception. Ce principe reste l’autorisation parentale car la loi n’a pas voulu priver la mineure du soutien naturel de ses parents. Mais la jeune femme peut décider de garder le secret vis-à-vis de ses parents et dans ce cas elle doit se faire accompagner d’une personne de son choix. Il est toutefois préférable pour les jeunes d’avoir la participation de leurs parents pour ces décisions importantes et les médecins ont le devoir moral d’inciter les jeunes patients à impliquer leurs parents.
L’entretien obligatoire avant IVG
L’avortement ( IVG ) dans l’esprit de la loi doit être en principe précédé d’une consultation psychosociale qui consiste en un entretien au cours duquel une assistance et des conseils appropriés sont apportés. La loi de 2001 la rend facultative pour les femmes majeures, mais elle reste obligatoire pour les mineures et une attestation doit leur être délivrée (art. L. 2212-4 CSP). La demande d’IVG doit être confirmée par écrit au minimum après l’expiration d’un délai de deux jours apres l’entretien (art. L. 2212-5 CSP en vigueur au 1 er mars 2017).
Si la grossesse se poursuit, qu’en est-il des études ?
Si la grossesse se poursuit, il ne faut surtout pas penser que les études de votre fille sont finies. Parfois, les jeunes filles sont plus motivées pour leurs études pendant leur grossesse et même après. La loi française protège les femmes contre toutes formes de discrimination et en particulier celles en lien avec la grossesse. Une exclusion du lycée, d’une école ou de l’université n’est donc pas possible. Les enseignants ont pour mission et objectif de faire progresser les jeunes dans leurs études malgré d’éventuelles difficultés de santé ou familiales. Parfois, quand un professeur ou un directeur d’établissement tente d’expliquer que l’école n’est plus un « environnement adéquat » pour une adolescente enceinte, il faut que toutes les personnes concernées (élèves, parents, autorités scolaires, juristes) lui rappellent fermement les droits fondamentaux dont disposent les jeunes et le premier consiste à bénéficier du respect de leur libre choix. Notre centre Sos-IVG dispose de juristes qui peuvent vous conseiller gratuitement sur les procédures à suivre en cas d’atteinte aux droits.
En conclusion, voici un des nombreux témoignages d’espérance de très jeunes femmes qui laissent un message sur notre forum : »Ne perdez pas espoir en vous-même ou en votre fille. Ce qui semblait sans espoir pour nous, a été comme « retourné ». Cela n’a pas été facile à certains moments, mais ça en a valu la peine. J’ai maintenant une merveilleuse relation avec ma fille. Je ne pouvais pas être plus fière d’elle maintenant… «
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