Témoignage : Vivre avec le regret d’un avortement
Un parcours marqué par la difficulté à concevoir
Célia, 28 ans au moment des faits témoigne de son expérience : « J’ai vécu un avortement il y a quelque temps, et ce fut très dur pour moi. J’ai toujours eu du mal à tomber enceinte. Pour avoir mes deux filles, j’ai dû passer par des FIV (fécondation in vitro). Alors, quand cette grossesse est arrivée spontanément, sans aucun traitement, c’était un véritable miracle. »
Malgré ce bonheur inattendu, les circonstances de sa vie l’ont poussée à faire un choix qu’elle regrette encore aujourd’hui.
Une décision difficile dans un contexte de crise
À l’époque, son couple traversait une période tumultueuse, au bord de la séparation. Avec deux jeunes filles de 4 ans et 9 mois, elle ne se sentait pas capable d’élever seule un troisième enfant. « Mon conjoint et moi étions dans une mauvaise passe, presque séparés. Nos filles étaient très jeunes, et je ne me voyais pas gérer trois enfants seule, car notre couple n’aurait pas tenu. »
Malgré ces raisons, le poids de cette décision pèse lourdement sur elle. « Même si je connais toutes les circonstances, je ne peux m’empêcher d’être malheureuse. Ce bébé était un miracle, et aujourd’hui, il me manque. Je sens qu’il manque quelqu’un dans notre famille. »
Le poids du regret et de la culpabilité
Le regret est omniprésent dans son quotidien. « Je suis en colère contre la vie qui m’a joué un mauvais tour. Je pense à lui, je l’imagine jouer avec ses sœurs, et je m’en veux de n’avoir pas été assez forte pour le garder. J’ai l’impression qu’une partie de moi est morte ce jour-là. »
Ce sentiment de perte s’accompagne d’une profonde tristesse. « Je ne vis plus la vie comme avant. J’ai tout pour être heureuse – mes filles, un foyer – et pourtant, je n’arrive pas à être bien. »
Surmonter l’épreuve : un chemin vers la reconstruction
Pour aller mieux, Célia s’engage activement dans un processus de guérison. « J’essaie de faire tout ce que je peux pour être une bonne maman pour mes filles. Je vois des thérapeutes, et ça m’aide à progresser. Mais par moments, je suis vraiment très triste. Je ne sais pas combien de temps il faut pour se remettre d’un avortement. »
La thérapie l’aide à avancer, mais elle ressent le besoin de partager son expérience avec d’autres. « J’aimerais discuter avec des femmes qui ont vécu ça. Je veux savoir comment elles ont fait pour s’en sortir. »
Questions fréquentes sur le regret après un avortement
Est-il normal de ressentir du regret après une IVG ?
Oui, le regret et la tristesse sont des émotions fréquentes après une IVG, surtout dans des contextes complexes comme des difficultés à concevoir ou des situations personnelles difficiles. Un accompagnement psychologique peut aider à gérer ces sentiments.
Combien de temps faut-il pour se remettre d’un avortement ?
Le temps de reconstruction varie d’une personne à l’autre. La thérapie, les groupes de parole et le soutien des proches peuvent accélérer le processus de guérison.
Où trouver du soutien après une IVG ?
Des associations, des thérapeutes spécialisés et des groupes de parole offrent un espace pour partager et recevoir du soutien. Contactez des organisations dédiées pour être mis en relation.
Vous n’êtes pas seule : trouvez du soutien
Si vous ressentez du regret ou de la tristesse après un avortement, sachez que vous n’êtes pas seule. Parler à d’autres femmes ayant vécu une expérience similaire peut être libérateur. Notre association propose un accompagnement gratuit, bienveillant et anonyme, par téléphone ou SMS, pour échanger avec des professionnels ou des femmes concernées.
Tous les témoignages rapportés sur IVG.NET sont authentiques. Aucun d’entre eux n’a été généré par IA ou inventé. Ces témoignages sont publiés avec l’accord de chacune des personnes concernées. Dans certains cas, le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat. Ces témoignages sont le reflet fidèle de la complexité et de la diversité des situations des femmes confrontées à l’avortement.