Aurélie, 27 ans, ne regrette pas son choix après avoir envisagé une IVG
Une grossesse inattendue à 27 ans
Aurélie, 27 ans, a contacté l’association il y a 16 mois, paniquée par les résultats d’une prise de sang révélant une nouvelle grossesse. « Ma petite poupée venait tout juste d’avoir 1 an. Ma décision était prise : je vivais un conte de fée avec ma petite princesse et mon prince charmant, et je ne voulais pour rien au monde qu’on vienne troubler notre vie. Je voulais avorter ! »
Mais un échange avec Myriam, une écoutante, l’a poussée à réfléchir. « Myriam m’a proposé de me “poser” pour bien réfléchir. Le papa était plutôt positif à l’idée d’un deuxième bébé, mais je me sentais sous pression. »
Une décision motivée par la peur du regret
Finalement, Aurélie choisit de poursuivre la grossesse, non par envie, mais pour éviter les regrets. « J’ai opté pour ‘le garder pour ne pas avoir à regretter’. Cela n’avait rien d’une belle aventure… mais je ne regrette rien. »
Le début de la grossesse est difficile. « Le premier trimestre fut un enfer. J’ai perdu 6 kilos “à cause de ce bébé”. L’échographie morphologique, souvent attendue avec impatience, fut longue et ennuyeuse. Les contraintes médicales – prises de sang, rendez-vous – me prenaient la tête, alors que pour ma première grossesse, je les trouvais excitantes. J’ai vécu tous ces moments de l’extérieur. »
Un accouchement et une rencontre bouleversante
Sept mois plus tard, l’accouchement commence. « Nous sommes partis à la maternité où j’ai eu une péridurale in extremis, car il était hors de question que je souffre “à cause de ce bébé”. Il n’avait même pas de prénom. »
Mais tout change à la naissance. « On sort de mon ventre un petit garçon, un peu bleu, avec un cordon autour du cou, qui ne fait pas de bruit. Moi, je pense à moi, soulagée d’avoir terminé. Puis, on me pose ce petit bébé tout nu sur le ventre. Il grimpe pour téter ! C’est rigolo, la nature est bien faite ! »
Un amour inattendu et une famille comblée
Après deux heures de sommeil, Aurélie se réveille transformée. « À côté de moi, mon fils qui vient de naître. Il est trop mignon, tout petit dans son pyjama, et je sens qu’il a besoin de moi. Nous étions un trio complice, il a fait de nous une famille. En quelques secondes, je suis envahie d’un amour que je ne connaissais pas. »
Cet amour se multiplie sans diminuer celui qu’elle porte à sa fille. « Pas besoin de “partager” l’amour pour ma fille : il se multiplie comme par magie. Ce bébé “inattendu”, arrivé trop tôt, est un bébé d’amour qui nous comble de bonheur. Sa grande sœur était capable de dire son prénom très rapidement ! »
Aujourd’hui, son fils a 9 mois, et Aurélie célèbre ses 27 ans. « Mes plus beaux cadeaux sont à mes côtés. Je ne regrette rien et surtout pas de vous avoir appelé. Merci de m’avoir écouté et permis de réfléchir. Merci pour ce beau cadeau. »
Questions fréquentes sur la réflexion avant une IVG
Est-il normal de douter avant une IVG ?
Oui, les doutes sont fréquents face à une grossesse inattendue. Prendre le temps de réfléchir, souvent avec un soutien psychologique, peut aider à clarifier sa décision.
Comment savoir si je dois garder ou interrompre ma grossesse ?
Chaque situation est unique. Parler à une écoutante, un psychologue, ou des proches peut aider à peser les options sans pression.
Vous hésitez face à une grossesse inattendue ? Parlez-en
Comme Aurélie, une conversation peut changer votre perspective. Si vous doutez ou cherchez du soutien, notre association propose un accompagnement gratuit, anonyme et bienveillant, par téléphone ou SMS, pour vous aider à réfléchir à votre décision.