Info IVG - des conseillers à votre écoute - 7j/7 de 9h à 23
Logo IVG.net

Le syndrome post-avortement aux États-Unis : ce que disent les études

Mise à jour : 09/04/2025        Temps de lecture : 2 min

Études sur les conséquences psychologiques de l’IVG

Ces dernières années, plusieurs études ont été menées pour analyser les effets psychologiques possibles d’une interruption volontaire de grossesse (IVG), notamment aux États-Unis et en Russie. L’une des plus citées a été publiée dans la revue médicale Medical Science Monitor.


Une enquête comparative : États-Unis vs Russie

L’étude a interrogé 331 femmes russes et 217 femmes américaines ayant eu recours à une IVG dans des établissements médicaux (hôpitaux ou dispensaires). Elles ont répondu à un questionnaire sur leur vécu et leurs éventuels troubles psychologiques post-IVG.


Troubles psychologiques signalés

Les femmes américaines ont été plus nombreuses à associer leurs troubles psychologiques à leur avortement. Parmi les symptômes évoqués :

  • Sentiment de culpabilité : 78 %
  • Difficulté à se pardonner : 62 %
  • Pensées suicidaires : 36 %
  • Problèmes relationnels : 27 %
  • Usage accru de drogues ou d’alcool : 27 %
  • Difficultés sexuelles : 24 %
  • Hospitalisation psychiatrique : environ 2 %

Chez les femmes russes, des troubles de la personnalité ont aussi été rapportés, sans que ceux-ci soient systématiquement liés à l’IVG.


Rôle de la perception personnelle

Le traumatisme psychologique post-IVG semble étroitement lié au regard que les femmes portaient sur l’avortement avant d’y avoir recours. Les réactions négatives sont plus marquées chez celles :

  • Qui étaient hostiles à l’avortement,
  • Qui se sont senties forcées ou peu accompagnées,
  • Ou qui ont reçu peu d’information ou de soutien avant l’intervention.

Information et contrainte

Les réponses révèlent également des différences culturelles :

  • 64 % des Américaines disent avoir subi des pressions de leur entourage (contre 37 % des Russes).
  • Seules 11 % des Américaines estiment avoir reçu une information complète avant l’IVG (contre 64 % des Russes).
  • Après l’IVG, seules 14 % des Américaines et 7 % des Russes estiment que c’était la bonne décision, malgré le contexte d’urgence.

En résumé

Il s’agit d’une étude comparative de 2004 publiée dans Medical Science Monitor, qui met en relation l’IVG et des réactions de stress post-traumatique chez des femmes aux États-Unis et en Russie. Elle montre un risque plus élevé chez les femmes américaines, tout en soulignant l’importance du contexte personnel (traumatismes antérieurs, perception individuelle, absence d’accompagnement). Les réactions psychologiques à l’IVG varient fortement selon les personnes, leur environnement, et la manière dont l’intervention est encadrée.


Source : 

“Induced abortion and traumatic stress : A preliminary comparison of American and Russian women”
— Rue VM, Coleman PK, Rue JJ & Reardon DC. Medical Science Monitor. 2004 ;10(10) :SR5–SR16

Méthodologie

  • Enquête rétrospective utilisant des questionnaires standardisés (Institute for Pregnancy Loss Questionnaire et Traumatic Stress Institute’s Belief Scale).

548 femmes interrogées : 217 américaines et 331 russes ayant vécu au moins une IVG, sans autre perte de grossesse.

J‘ai une question ?
Les équipes d’IVG.net sont à votre écoute 7j/7 de 9h à 23h
Appel anonyme et gratuit
Suivez-nous sur les réseaux
© SOS Détresse - 2025