Il faut savoir que le premier comprimé donné aux femmes qui veulent faire un avortement – qu’il soit médicamenteux ou chirurgical – est la #MIFEGYNE, un anti-progestatif. Le but recherché est le décollement du placenta ainsi que la dilatation du col de l’utérus. Ce qui se produit en principe chez la femme enceinte, dans les 12 à 48h suivant la prise du comprimé de MIFEGYNE. Lorsque l’embryon se décroche du placenta, il ne peut plus survivre.
Cependant, tant que l’embryon n’est pas « décroché », avant l’intervention chirurgicale ou bien avant le deuxième comprimé misoprostol il est bien vivant. C’est dans ce laps de temps, de 12 a 48 heures ou plus, selon les cas, que les médecins peuvent répondre à une demande de rétraction éventuelle. Les médecins ayant fait des études sur ce point particulier confirment qu’il n’est pas toujours possible de contrer l’effet de la MIFEGYNE avec succès, mais que c’est toutefois envisageable et qu’il n’y a aucune raison de ne pas le tenter.
Il n’y a pas de prise de risque, tant pour la mère que pour l’embryon. La MIFEGYNE n’est pas tératogène (selon les publications médicales disponibles), ce qui signifie que la prise de cette molécule par une femme enceinte n’entraîne pas de malformation sur l’ embryon. L’anti-progestatif n’agit que sur le placenta, pas sur l’enfant lui-même.
Ainsi, en intervenant très vite après la prise de MIFEGYNE, on peut essayer de contrer l’effet anti-progestatif, par la prise d’un antidote, en l’occurrence par la prise d’une spécialité comme l’UTROGESTAN qui peut permettre de maintenir en place le placenta et permettre la poursuite normale de la grossesse. « Plus vite il est administré, plus les chances de maintenir la grossesse sont élevées ». dit le Dr Paul qui aide souvent les femmes au téléphone. Au niveau de l’association, nous avons déjà eu environ plus de 150 femmes en 4 ans dans ce cas. Nous avons donc pas mal de recul.
En conclusion, bien que le processus d’IVG soit déjà enclenché, la femme enceinte peut se rétracter et exprimer le désir de revenir sur sa décision d’avorter meme après avoir avalé le 1er comprimé. Certaines femmes changent d’avis et c’est leur droit.
En cas de doute ou de questions, n’hesitez pas vous aussi a nous questionner. Nous pouvons vous mettre en rapport ( par texto ou par téléphone) avec des femmes qui accepterait de temoigner ou de vous aider.
Aurèlie 23 ans, donne ici son témoignage : Il y a deux ans maintenant, J’ai pris un cachet de Mifegyne pour avorter par médicament , 24 heures après j’ai tout de suite regretté. Bref, je veux changé d’avis, je contacte ce Numéro de téléphone. On me donne celui d’un médecin de l’asso. Donc je téléphone et elle me dit qu’il y a plus d’une chance sur deux que je puisse garder le bébé. Surtout elle m’a rassuré et dit qu’il n’y avait pas de risque de malformation. Elle m’ a donné une ordonnance de progestérone par email. Je crois que j’ai vraiment pris conscience que je voulais poursuivre cette grossesse Avec le papa, c’est un peu compliqué. Mais quoi qu’il advienne, j’ai compris « in extremis » que j’aimais ce petit bébé . Ça a été un moment de stress. Heureusement, ma petite fille est là. Elle a 16 mois et je ne pourrais pas vivre sans elle.