IVG medicamenteuse – Clémence 25 ans

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ivg medicamenteuse. Témoignage de Clémence 25ans qui témoigne sur sa détresse en raison de son ivg medicamenteuse à 6 semaines de grossesse. Elle a déjà un petit garçon de 15 mois

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Clémence 25ans. Je souhaite  témoigner sur ma détresse suite à mon ivg medicamenteuse qui a eu lieu le 22 septembre dernier à 6 semaines de grossesse. Actuellement en couple avec un homme de 15 ans mon aîné, lui 40 ans et moi 25 ans. Nous vivons ensemble depuis bientôt 5 ans, lui déjà papa d’une jeune fille de 11 ans, nous avons eu ensemble un petit garçon de 15 mois. Ma première grossesse fut accidentelle sous contraception. Lors de cette première grossesse les 3 premiers mois furent très compliqués. J’ai un grand manque de confiance en moi. J’avais peur d’être une mauvaise mère et peur de l’inconnu. Or lorsque mon loulou est arrivé, ce fut la révélation. Comme quoi l’instinct maternel, on ne peut pas l’inventer ! 

Très vite, j’ai eu un sentiment de nostalgie après l’accouchement. Je savais au fond de moi que je désirais un second bébé. et j’avais cette envie de créer mon cocon familial. Auprès de la famille et des amis, je n’ai jamais caché mon désir d’être à nouveau maman. Or Papa, lui a toujours fait comprendre à sa manière qu’il ne souhaitait pas de deuxième enfant 

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(enfin troisième). Puis il y a eu ce mois de septembre assez compliqué. Beaucoup de fatigue. Perte d’équilibre et puis ce retard de règle. Pourtant sous contraception et très rigoureuse sur la prise de celle-ci, j’ai pris la décision d’aller chercher ce test de grossesse en pharmacie. Celui-ci ne m’a pas laissé le temps de souffler pour regarder le résultat qu’il s’est tout de suite révélé positif. Prise de panique, je n’ai rien dit à Papa. Je suis donc allée chez mon médecin traitant pour envisager une IVG medicamenteuse, qui lui m’a orienté lui vers le centre le plus proche. 

Très vite, j’ai appelé et ils m’ont donné un rendez-vous dans l’après-midi. Donc direction le centre et me voilà dans la salle d’attente à la fois perdue et déterminée… Une fois entrée dans le cabinet, le gynécologue me demande de m’installer afin d’estimer l’âge de la grossesse. Et la grande surprise pendant l’échographie bébé n’est pas seul ! Deux poches sont distinguées donc deux bébés sont là ! Et celle-ci je ne m’y attendais pas ! Après une conversation avec le gynécologue celui-ci me demande si je souhaite continuer dans ma démarche. Je lui confirme que oui, car à vrai dire j’étais déjà prise de panique pour un bébé mais alors pour deux ce n’était pas possible ! De retour à ma maison, j’appréhendais de devoir annoncer la nouvelle à papa. Cependant au fond de moi j’espérais tellement qu’il se réjouisse de la grossesse et m’apporte des soutiens. J’ai donc pris mon courage à deux mains et lui ai annoncé la nouvelle: 

– « Chou… tu peux venir je dois te parler deux minutes… » 

– » Oui qu’est-ce-qu’ il se passe ? » 

– avec une grande inspiration « je suis enceinte » 

– « Ah …. et ? » 

– « Il n’est pas tout seul, il semblerait qu’ils soient deux » 

– « T’es sérieuse ? » –

et là j’ai vu dans son regard son mécontentement

« Mais ne t’inquiète pas, je fais le nécessaire pour interrompre la grossesse » –

« Ah tu me rassures ! Comment on aurait fait sinon » – Tais-toi et subit « oui je sais » .

Le week-end s’est passé avant ma deuxième consultation pour la première prise de médicament.  Et même pas une seule fois, il ne m’a parlé de cette grossesse et l’intention d’avoir recours à l’ivg et pas une seule fois, il m’a demandé si j’avais besoin de lui pour m’accompagner. Dégoûté par son ignorance, je suis donc allée jusqu’au bout et j’ai eu recours à cette ivg medicamenteuse  que je ne pourrais jamais oublier car celle-ci a eu lieu le jour du premier anniversaire de notre petit garçon. 

Aujourd’hui, suite à cette décision prise trop rapidement, et pour quelqu’un d’autre, ma vie se transforme en cauchemar.

Je suis prise de violente crise d’anxiété (par ex lorsqu’il y a trop de monde autour de moi, en voiture).

Pas un jour ne passe sans que j’aie une pensée pour ces deux bébés que j’ai tués.

Mes nuits se transforment en sieste.

J’ai l’impression de ne plus assurer dans mon rôle de maman. Dès que je vois un bébé ou apprends une grossesse, je m’isole et fond en larmes.

Je n’ai plus aucune motivation dans ma vie personnelle et professionnelle. Je n’ai plus de volonté après ce que j’ai fait. J’ai un sentiment de colère tellement profond envers moi et envers le papa. Je sais inconsciemment que je suis une cocotte-minute et que je risque d’exploser très prochainement.

 

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