audrey 25 ans

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J’ai appris ma grossesse il y a 3 jours. J’ai 25 ans, je n’ai pas fini mes études et je vis toujours chez mes parents. Mon compagnon quant à lui a fini ses études mais prépare un concours. J’ai appelé ma gynéco, 

J’ai appris ma grossesse il y a 3 jours. J’ai 25 ans, je n’ai pas fini mes études et je vis toujours chez mes parents. Mon compagnon quant à lui a fini ses études mais prépare un concours. J’ai appelé ma gynéco, qui m’a dit à peu près ceci : « ah ba d’accord, super … que s’est il passé ? un accident, bah oui … » voix exaspérée, et elle m’a parlé immédiatement d’ivg.  

Je viens de rencontrer aujourd’hui une « conseillère » au centre de planning familial, qui m’a dit que « des fois dans la vie, on n’avait pas envie de faire certaines choses mais on devait quand même les faire » quand je lui ai dis que j’hésitais. A ce moment précis, j’ai commencé à me sentir forcée ou au moins fortement encouragée…

Je lui ai dit (ce qu’elle n’a pas voulu écouter;;) que j’étais fragile et que j’ai  peur de le regretter, de ne jamais me le pardonner. J’ai peur de me ternir, de ne peut-être plus avoir envie d’avoir des enfants à l’avenir, ou pire encore de ne pas les aimer parce que je n’aurais pas su protéger mon premier enfant, aussi « petit » soit-il pour l’instant… Peur aussi que notre couple ne tienne pas suite à cet avortement, alors même qu’il semble être  « l’homme idéal ». L’autre point difficle c’est qu’avec mon compagnon, on ne se connait que depuis 5 mois. Sûrs de nous quant à notre amour, nous n’avons pas beaucoup vécu à deux… c’est une raison qui me fait douter.

Néanmoins, en lisant les témoignages, je remarque qu’à moi non plus, à aucun moment, cette conseillère ou la gynéco n’a essayé de me dissuader, ni même de me parler des conséquences psychologiques de l’avortement… J’ai l’impression d’être face à un lobby pro-avortement et que les gens voient ça comme un mode de contraception. Ils ne me jugent pas capable d’assumer une maternité, alors qu’ils ne me connaissent même pas !

Mon compagnon préfèrerait que nous mettions fin à cette grossesse non voulue, que l’on voyage, que l’on s’installe ensemble et que courant de l’année prochaine nous refassions un enfant. Sur le coup,  j’étais prête à envisager cette solution, et plus les heures passent, plus je me dis, que c’est ridicule, je suis enceinte aujourd’hui ! J’ai plus peur d’affronter un avortement et de mal le vivre (jusqu’à vouloir en finir…), que de décider de garder mon enfant. Malgré tout, j’ai peur d’imposer une paternité à mon compagnon qu’il ne désire pas pour l’instant… même s’il l’assumera. Mais je pense que si je mets fin à ma grossesse, c’est avant tout pour apaiser mon compagnon… Mais ne vaut-il pas mieux faire le choix « raisonnable » (avorter, et se reconstruire) ? Ou ne faut-il pas mieux ne pas faire un choix contraire à ma volonté profonde et garder le bébé?

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