IVG par aspiration : Sandra a 24 ans.

Vous êtes ici :

Sandra 24 ans parle de son IVG par aspiration et de sa grossesse désirée. Elle a été trahie et poussée à l’avortement par son compagnon

IVG par aspiration , Sandra, 24 ans. 

J’étais en couple depuis un an avec un homme qui avait déjà deux enfants. Je voulais être mère depuis longtemps. Après un an de relation passionnelle avec lui,  je lui ai fait part de mon souhait de devenir maman. On en a discuté et il m’a tout de suite soutenue dans mon souhait. Je suis tombée enceinte immédiatement. Je me rappelle encore la fois où notre bébé a été conçu, c’était intense et passionnel. Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’étais la plus heureuse du monde. Ce soir-là j’ai appelé mon ami, mes parents et ma meilleure copine. Tout le monde était ravi. Sauf que mon ami, finalement m’a avoué qu’il m’avait donné son accord pour me faire plaisir mais qu’il « n’était pas prêt » (je précise qu’il avait 37 ans). De là, ça a été la descente aux enfers, j’ai appris qu’il a mené une double vie jusqu’à présent, qu’il m’avait menti sur toute la ligne. J’ai mis beaucoup de temps à y croire tellement je tombais des nues en apprenant tout ça.

Durant presque un mois j’ai été dans l’état d’esprit de garder cet enfant (je lui avais donné un prénom, je lui parlais), je ne me suis même pas posé la question d’avorter. Et puis finalement, c’est en rencontrant cet homme que je me suis dit que le bonheur conjugal existait et que j’y avais droit. Je pensais que cette grossesse m’empêcherait de rencontrer quelqu’un à nouveau. Cela a été l’élément déclencheur et qui m’a poussée a avorter. Au final je suis soulagée,  je suis heureuse de n’avoir plus de lien avec le père de ce bébé. Je pensais que tout allait bien jusqu’au jour de l’échographie de contrôle. Le fait de me rendre dans le même service, de rencontrer les mêmes infirmières, tout cela a fait remonter trop d’émotions. Je m’aperçois que je vais mal, je ne trouve plus le sommeil. Je me suis projetée dans ma nouvelle relation comme une échappatoire mais elle ne m’a pas rendue heureuse, bien au contraire. Je suis malheureuse, je pense à cette grossesse et à cette trahison dont j’ai été la victime. Je pense  à mes rêves qui tombent dans l’oubli.